Née en Mauritanie, Malika Diagana revendique son héritage multiculturel. Sa mère, cap-verdienne, est écrivain, son père, soninké, est avocat.
Apres son bac, Malika vient à Dakar pour continuer son cursus et poursuivre ses études de graphisme. Parallèlement, elle s’initie à la vidéo et en même temps acquiert une solide compétence en régie lumière.
Au cours de ses études d’infographie, elle eut la chance de suivre un enseignement prodigué par Djibril Sy, photographe, qui sait lui faire aimer la photographie et qui lui donne envie de continuer dans cette voie.
Sachant utiliser ces différentes façons de « jouer « avec la lumière, elle poursuit une carrière de graphiste tout en consacrant une partie de son temps à la photographie.
Sensible et certainement marquée dès sa jeunesse par la qualité des travaux de son oncle julien qui a détenait un studio a St Louis du Senegal .Elle opte délibérément pour la photo en noir et blanc, et s’intéresse plus particulièrement au portrait. Son « style » est basé sur son apprentissage multiple, résumé dans la maxime qu’elle fait sienne «photographier, c’est écrire en lumière ».
Le noir et blanc pour elle signifie cette dualité en chacun de nous c’est l’histoire de l’ombre et de la lumière.
Curieuse, ouverte à l’échange, Malika accorde une grande importance au mélange des créations. Fréquentant artistes plasticiens, réalisateurs de cinéma ou de vidéos, comédiens, elle s’enrichit à leur contact et reste en éveil constant pour tirer d’elle-même ce qui sommeille encore.La photographie est pour elle un moyen de donner son point de vue, de raconter une multitude d’histoire, de partage avec l’autre ainsi qu’ un devoir d’archivage pour que les générations futur puisse témoigner du temps passé.
Linguere Artwork fait partie de cette nouvelle génération de « gens de l’image » qui, loin d’opposer les différentes facettes de leur activité, inventent un nouveau langage visuel.
De l’ombre alors jaillit la lumière, cela même qui la canalise, la lumière cherchant la voix de la sagesse ultime, celle qui ferait de nos regards, une pensée hors du temps, et dans âme.
Un fil conducteur durable dans la pratique de Malika, c’est la volonté de se battre en tant qu’artiste contre le racisme et pour l’unité nationale en Mauritanie, elle c’est fais connaitre grâce une œuvre graphique sur Facebook où les drapeaux mauritanien, sénégalais et cap-verdien adhèrent à l’autoportrait de son visage. « Le métissage, un visage pluriel ».
La photographie est pour elle un moyen de donner son point de vue, de raconter une multitude d’histoire, de partager.